LECTURE CHRETIENNE DE LA BIBLE
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La
Bible est la Parole de Dieu. Toute l’Ecriture l’affirme et vingt siècles de
fidélité chrétienne le confirment. Nous croyons sans la moindre équivoque à
cette vérité fondamentale : Dieu nous parle.
Cette
Parole a nourri la foi et changé la vie de millions de croyants qui chantent
chaque jour, joyeusement, avec le
Psalmiste : Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur
mon sentier … la révélation de ta parole éclaire, elle donne de
l’intelligence aux simples… ta parole est entièrement éprouvée… Seigneur ouvre
mes yeux pour que je contemple les merveilles de ta loi…( extraits du Psaume
119.)
Lecture chrétienne de la Bible. Une
question se pose : Y-aurait-il une
lecture non-chrétienne de la Bible ? Bien sûr. Il y a notamment la
lecture juive, différente à bien des égards… même si elle ne manque pas
d’intérêt pour les chrétiens. Il y en a d’autres. Qu’entendons-nous par lecture
chrétienne ?
C’est
une lecture qui place le Christ au centre de l’ensemble des Ecritures. Si la Bible est la parole écrite de Dieu,
Jésus-Christ est la parole vivante. Jean le déclare clairement dans le prologue
de son Evangile : Au commencement était la Parole (Jean 1.1 )… et la
Parole est devenue un homme et il a habité parmi nous. (Jean 1.14). « La Parole écrite n’est que le
complément, le reflet de la Parole vivante. Sans Christ, elle n’a pas raison
d’être » écrit un éminent théologien.
Avant
d’être un texte, la Parole de Dieu est un homme. Il est fondamental que nous
comprenions cela. Pour l’avoir méconnu, l’Eglise s’est parfois laissé aller,
dans l’histoire, à des excès, très éloignés de l’Evangile !
Jésus
dit : Ces livres saints me rendent témoignage (Jean 5.39). C’est
lui, le Christ, qui éclaire toute la Bible.
La
lecture chrétienne de la Bible, est une
lecture orientée vers la recherche du
Christ dans tous les textes de l’Ancien Testament.
Les hommes, les événements de l’Ancienne Alliance préparent, annoncent,
préfigurent la venue de Jésus-Christ. Plus encore : Christ est réellement
présent dans l’Ancienne Alliance ! Cette « présence » est
voilée, mais évidente cependant. Dans l’Evangile
de Jean (8.56) Jésus déclare : Abraham
a tressailli de joie à la pensée de voir mon jour ; il l’a vu et il a été
rempli de joie. Etonnant ! Si le Fils, comme le souligne le Nouveau
Testament, tient les clés de l’histoire, si celle-ci ne s’explique que par lui
et en lui, il faut bien qu’il y soit
présent. Il est le commencement et la fin (Apocalypse 21.6).
Christ
est présent dans l’obéissance d’Abraham, dans le combat de Moïse, dans la
plainte de Jérémie, dans la souffrance de Job… il est l’espérance vivante qui
porte le peuple de Dieu vers la vie abondante. On le découvre dans les
prophéties (Esaïe 50.6-10 ou 53 ), dans
de multiples types ou symboles : Jésus est la manne – le pain de vie –
dans Exode 16.31, il est l’agneau du sacrifice au temps de la Pâque (Nombre 12.6-13). Il est le grand Prêtre,
intercesseur entre Dieu et le peuple, il est le Temple, le chandelier à sept
branches, la nuée lumineuse…
Tout
l’Ancien Testament est rempli de sa présence, encore cachée certes, mais prête
à être manifestée à tout lecteur attentif et ouvert à l’Esprit.
Christ
est aussi la clé de toute interprétation correcte des Ecritures.
Une
lecture chrétienne de la Bible, c’est aussi une lecture inspirée par l’Esprit
de Jésus. Illuminée par sa pensée, par ses sentiments, par sa présence. C’est
lui qui est le cœur vivant des Ecritures. Les enseignements suprêmes qu’il nous
a donné, sur l’amour, le don de soi, le
pardon, la bonté, la générosité… la
fidélité etc. sont les sommets de la Révélation.
Pour
les lecteurs chrétiens que nous sommes, ils doivent dans cesse éclairer les textes
anciens, voire leur apporter un sens nouveau, une orientation nouvelle. Il
vous a été dit… mais moi je vous dis
déclare le Fils de Dieu. Il n’hésite pas à annoncer que c’est en lui seul,
que la Parole Ecrite trouve son plein accomplissement, son véritable sens. Une lecture attentive du chapitre cinq de
Matthieu nous convaincra facilement.
Jésus
est le Maître des Ecritures. Il
s’agit d’éclairer l’ensemble de la Bible à partir du centre.
Une
lecture chrétienne de l‘Ancien Testament, n’entend absolument pas occulter ou
expurger quelque texte que ce soit. Tous sont inspirés et ont leur place
entière dans l’Ecriture. Par ces textes
le Seigneur nous parle. La lecture chrétienne invite simplement le disciple de
Jésus à considérer ces écrits sous un
nouvel éclairage. Nous savons que
l’Ancien Testament ne trouve son accomplissement que dans le Nouveau Testament.
Finalement le seul sens vraiment voulu par Dieu, c’est celui qui a reçu sa plénitude en
Jésus Christ.
En
face de certains passages « difficiles » de l’Ancien Testament, il
est bon de se poser ces questions : « Comment Jésus lirait-il
ces textes ? Comment les expliquerait-il ? Quelle application
pratique leur donnerait-il ?
L’Ancien Testament doit être lu à la
lumière de l’Evangile ! En négligeant
ce principe, on a justifié au nom de la Bible, l’inquisition, les croisades,
les massacres, les guerres, l’esclavage… et bien des comportements, peut-être
moins graves, mais très éloignés de l’Esprit de Christ !
Toute
l’Ecriture est inspirée de Dieu. (2
Timothée 3.15-16). Tout ce qui s’y trouve
nous est offert par la grâce du Père, pour nous servir d’enseignement,
d’exemple (1 Corinthiens 10.6)… Comme les disciples d’Emmaüs, laissons le
Seigneur nous expliquer lui-même le vrai sens de ces pages et l’application
chrétienne que nous devons en faire. (Luc 24.27,32)
On
se souvient des pharisiens demandant au Seigneur : « Moïse a dit que
nous pouvions répudier nos femmes » Et la réponse de Jésus :
« C’est à cause de la dureté de vos cœurs que Moïse vous a permis
cela » (Sous entendu : Dieu n’aime pas cette façon de faire. Ce n’est
pas dans son plan. Il a seulement permis, toléré cela pour un temps à cause des
circonstances et votre faible niveau de spiritualité ! (Matthieu 19.7-9)
De telles perspectives, doivent renouveler notre lecture et nous conduire à
de nouvelles et enrichissantes découvertes
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